mercredi 30 septembre 2009

Né gosse de riche..Gwen -Ael Bolloré raconte son enfance à Nantes





"Une autre année, j'avais oublié à Paris mon chien en peluche, Médor. Comme j'avais du chagrin, mes parents ont envoyé la femme de chambre le chercher. Un aller-retour Montreux-Paris-Montreux ! C'étaient de très bon parents, mais j'ai été vraiment très mal élevé."

En lui-même, ce livre est une rareté : les pauvres étant infiniment plus nombreux que les riches, l'enfance des riches a beaucoup moins nourri la littérature que celle des pauvres.

Né gosse de riche, Gwenn-Aël Bolloré, héritier des "rois du papier à cigarette", ouvre ici le coffre-fort de sa mémoire. A l'intérieur, un album de famille et des richesses qui ne sont pas seulement matérielles.

Ses croquis évoquent délicieusement les vignettes des illustrés d'antan, dessinées à la plume et rehaussées au crayon de couleur. Ironique et tendre, drôle et grave quand il le faut, il ne se contente pas de de jouer les Pim-Pam-Poum aux dépens de ses précepteurs, mais dit aussi, avec lucidité et en toute simplicité, le privilège de n'avoir manqué de rien, privilège que le jeune garçon a accepté (quel enfant l'aurait refusé ?) mais dont l'adulte n'a jamais abusé.

Gwen-Aël Bolloré aurait pu rester les deux pieds dans le même sabot doré. Ce n'était pas son genre. En fréquentant les humbles comme les puissants, il est devenu ce qu'il était déjà en naissant à Ergué-Gaberic en 1925 : un honnête homme, combattant de la France Libre 17 ans, industriel (vice-président des Papeteries Bolloré), éditeur (pendant quatre décennies, président de la Table Ronde), navigateur, océanographe, écrivain et poète, auteur d'une vingtaine d'ouvrages en grande parties inspirés par le monde maritime.

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